« Un marché difficile, mais résistant ». C’est en ces termes que Guenhaël Seveno, président de l’Ipea (Institut de prospective et d’études de l’ameublement) a dépeint, mardi 11 février 2025 lors de la conférence de presse annuelle de l’institut, le secteur du meuble en 2024.
Après avoir accusé une baisse de sa valeur de 2 % en 2023, il a de nouveau chuté, l’an passé, de 5,1 %, portant son chiffre d’affaires à 13,8 milliards d’euros. Parmi les facteurs de repli nous pouvons citer : les difficultés économiques rencontrées par les ménages, la hausse du coût de la vie, la frilosité des banques à accorder des crédits immobiliers (« un tiers des achats de meubles sont réalisés lors d’un déménagement », a rappelé Christophe Gazel, directeur général de l’Ipea) et l’attentisme des consommateurs.
Toutefois, certains segments, comme la literie et les sièges rembourrés, ont tiré leur épingle du jeu, preuve que les Français restent attentifs à leur confort. Plus en détail, alors que des catégories comme le meuble de jardin, le meuble de salle de bains et la cuisine intégrée ont particulièrement souffert (avec des baisses d’activité de respectivement - 8,4 %, - 7,2 % et - 6,2 %), la literie « est sortie du lot », a-t-on observé au sein de l’Ipea, avec une baisse de sa valeur de seulement 2,1 % versus 2023. Le segment des canapés, fauteuils et banquettes a aussi limité la casse, avec un repli de 4 %.
S’agissant des perspectives pour 2025, « l’année en cours pourrait marquer un tournant. La restauration progressive du pouvoir d’achat et le redémarrage du marché immobilier laissent entrevoir, pour cette année, un regain d’investissement dans l’équipement de la maison », s’est félicité le président de l’Ipea.
